Dheepan a reçu la palme d'Or cette année.
La palme d'Or est donc française cette année. D'ailleurs, parenthèse à part, depuis 2007, il y a davantage de palmes d'Or françaises : pensons à Entre les murs, Amour (même si Haneke est autrichien) et La Vie d'Adèle. Parenthèse close. Parlons de Dheepan. Que dire ? Film choc comme sait les faire Jacques Audiard, film sur les réfugiés (c'est d'actualité) de la guerre civile au Sri Lanka, film politique donc et social. Pour voir Dheepan, il faut bien être armé moralement car ce film contient des images qui peuvent heurter la sensibilité de nous autres spectacteurs. Je pense, notamment, aux combats dans la cité où loge les trois réfugiés. Cité sensible de la banlieue parisienne filmée dans son ensemble, cité de tous les extrêmes. Si Audiard sait filmer la guerre des gangs, il rate complétement son final en nous présentant une vision idéalisée de Londres baigné d'une lumière ocre franchement déplacée par rapport au propos du film. Hélas, une fin c'est important dans un film aussi si peu enclin à la lumière justement.
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