Cinq ans après L'enlèvement de Michel Houellebecq, Guillaume Nicloux nous revient avec un de ses acteurs préférés : Michel Houellebecq. Et l'écrivain joue encore une fois son propre rôle. Sauf que le décor a changé et qu'il occupe l'espace avec le gargantuesque Gérard Depardieu, déjà aperçu dans Valley of love du même Nicloux.
Et quelle jubilation de les voir tous les deux à l'écran : entre un monstre de la littérature mais chétif (d'où le serpent sur l'affiche) et un autre monstre du cinéma (l'éléphant de l'affiche) ; le dialogue fait mouche. On parle de la vie, de la mort, de l'amour (même de sexe) mais aussi de la politique et de l'histoire. Autant de thèmes abordés autour d'un bon vin et d'une cigarette fumée illicitement à l'extérieur de la thalasso.
Si le scénario tient sur un timbre poste, c'est pour mieux laisser la parole à nos acteurs qui trouvent leurs voix dans ce faux-documentaire corrosif. On aime donc voir notre Houellebecq national crier au supplice des soins de sa cure à Cabourg. Quant à notre Depardieu, il s'auto-caricature pour notre plus grand plaisir. Ça et la présence ubuesque d'un Sylvester Stallone dénudé sur la plage nimbé de la musique toute en finesse signée Julien Doré.
Au final, un long-métrage plutôt court (moins d'une heure trente) mais qui tient en haleine. En un mot : excellent !
On attend le prochain avec impatience... Surtout que Nicloux a l'intention de tourner Soumission avec l'écrivain.. Et par là nous signer un joli tryptique houellebecquien... Tellement hâte !
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