L'histoire, complexe et difficile à saisir au début se révèle très intéressante. Gerd Wiesler, agent HGV XX/7 de la STASI, individu froid et suffisant, spécialiste des interrogatoire inhumains, se voit confier la surveillance du dramaturge (amateur de Bretch !!!) Georg Dreyman, suspecté d'être un dissident au régime de la RDA, sans se douter au départ qu'il s'agit d'une intrigue orchestrée par le ministre est-allemand de la culture Bruno Hempf qui, amoureux de la petite amie de Dreyman, l'actrice Christa-Maria Sieland, souhaite faire disparaître l'écrivain qui vit avec elle. Le lieutenant-colonel Grubitz espère, quant à lui, tirer de cette mission un bénéfice pour sa carrière.
L'art, plus spécifiquement la littérature, la musique et le théâtre peuvent changer une personne, c'est ce que La vie des autres démontre. Wiesler découvre, grâce au couple d'artistes, le théâtre d'avant-garde : Bretch, la musique à travers le piano de Dreyman et la comédie avec Christia-Maria dont il tombe amoureux. Wiesler est "une bonne personne" comme le dit si bien la belle et droguée Christa-Maria, aimée par trois hommes à la fois. Amoureux, l'agent HGV XX/7 change et couvre le couple. Même si le film commence assez lentement, la fin s'avère saissisante : on y voit Wiesler, relegué à distribuer des tracts, passant devant une librairie où le dernier livre de Dreyman fait la vitrine, il s'arrête, entre dans le magasin, ouvre le bouquin et lit la dédicace :
"Pour HGV XX/7, avec toute ma gratitude"
Il referme le livre, le donne au vendeur qui lui demande : "C'est pour un cadeau ?". Wiesler répond : "Non, c'est pour moi". L'image se fige : message d'amour, d'espoir et d'intemporalité.
Cesar 2008
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Oscar 2008
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