La belle personne
Publié par Oriane
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13 Septembre 2008, 17:35pm
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#Critique
Ado aux yeux bleus amandes, gros pull roulé blanc et longs cheveux noirs en bataille, Junie est la belle personne. Otto en tombe amoureux dès le premier regard. Suivi de près par Nemours, le prof d'italien volage. Entre ces trois belles personnes, c'est un peu "Je t'aime moi, non plus" dans une cour de lycée où l'on chante des chansons d'amour quand on va mourir. Une cour où Christophe Honoré capte le visage de l'adolescence qu'on aimerait chérir et oublier en même temps, revivre et enterrer. Car nos belles personnes rêvent de l'amour avec un grand A, l'absolu, l'unique, celui qui chamboule tout sur son passage. Otto, Junie et Nemours le vivront à tour de rôle, chacun à leur manière, détaché pour certains, tragique pour d'autres.

Avec La belle personne, Christophe Honoré clôt sa trilogie mélancolique sur l'amour, la jeunesse et Paris. Toujours entiché de son Louis Garrel adoré, magnifique en prof au regard ténébreux, et de ses acteurs habituels : Grégoire Leprince Ringuet, Clotilde Hesme, Chiara Mastroianni (pour ne citer qu'eux) notre réalisateur post-vague préféré nous livre une touchante adaptation de La Princesse de Clèves, roman de la Mme La Fayette. La cour est ici une cour de lycée avec ses élèves dépeints comme des adolescents de tous les jours à la fois fragiles, absolus dans leurs sentiments, passionnés et beaux dans un Paris gris sublimé par la grâce des acteurs virevoltant au son de la musique d'Alex Beaupin.
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"Jamais cour n'a eu de si belles personnes"
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