Entre polar et western américain, le nouveau film des frères Coen joue la carte du 100% country. Dans cette adaptation du roman de Cormac McCarthy, trois personnages se chassent les uns les autres dans un éternel jeu du chat et la souris. Llewelyn, un jeune chasseur (tiens, tiens) découvre près de la frontière mexicaine un carnage ressemblant à un sanglant règlement de comptes entres bandes ennemies. En à peine 10 minutes, le ton est donné : noirceur, violence, sécheresse pour un film noir, dur, solennel : un vrai film de mecs ! Les femmes ont en effet un rôle secondaire voire inexistant dans No country for old men mais là n'est pas la véritable problématique. Llewelyn, après avoir vu ces scènes horribles, s'empare d'une valise de 2 millions de dollars en petites coupures. Le chasseur se voit alors devenir la proie du deuxième personnage, Chigurh, un psychopathe à la coupe au bol ridicule (excellent Javier Bardem) doué d'un calme olympien lorsqu'il s'agit de zigouiller ses victimes au pistolet à air comprimé. Cet être froid et implacable est plus que résolu à retrouver son butin et tuer Llewelyn.
Chigurh, est quand à lui, suivi par le 3ème personnage, un vieux shérif chargé de l'enquête. C'est le vieil homme de l'histoire, un sage qui devant tant de brutalité en laissera tomber son bifsteack-patates. Car No country for old men est un film brutal, jouissif dans son suspense haletant (l'intense guest-apens final) avec un méchant encore plus effrayant que Norman Bates, c'est dire la comparaison !
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