Souvent récompensé (2 palmes d'Or, 1 prix du jury et j'en passe), les frères Dardenne nous livre des films à la fois poignants et un peu glauques. Le récit se passe ici dans une Belgique prolétaire où un gamin (le gamin au vélo) turbulent, tête de pioche et profondément antipathique sert de personnage principal. Ce gamin en question se bat (au sens propre et figuré) pour voir un père qui le délaisse assez vite. Il va donc se raccrocher à Samantha (saisissante Cécile de France) le couvant parfois un peu trop.
Que dire de ce film ? A la fois réaliste et dramatique, Le gamin au vélo est un psychodrame bien écrit mais finalement pas si touchant que ça. Si Cécile de France joue la douce robustesse, on a du mal à aimer ce petit qui se bagarre, fait du vélo, se bagarre, fait du vélo... Que cherche t'il au juste ? Un père ? Ou alors une mère ? C'est finalement un peu des deux qu'il retrouve en Samantha, la coiffeuse, mère-père de substitution et qui va lui faire oublier son douloureux passé d'asocial. Heureusement, car on en doute jusqu'à la dernière seconde.
En bref, les Frères Dardenne brossent des personnages haut en couleurs mais qui s'oublient bien vite (c'est dommage) une fois la séance passée.
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