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4 mois, 3 semaines et 2 jours après le Festival de Cannes, je vois le film... je plaisante un peu en disant ça, mais c'est un peu vrai. Le film a été palmé en mai, je l'ai vu fin septembre : ça fait bien 4 mois, non ? Côté esthétique, rien à redire : plans séquences symétriquement parfaits, beauté d'une caméra statique, beauté des plans semi-subjectifs d'une actrice (un peu trop) principale. Et côté scénario ? Et bien Christian Mungiu, réalisateur roumain avant méconnu du grand public, ne l'a pas volé sa palme d'or. Deux jeunes étudiantes en polytechnique attendent la réponse d'un certain Monsieur bébé. Qui est t'il ? A travers les multiples pérégrinations de Ottila, on apprend qui est l'est au fur et à mesure. Gabita en est à son 4ème mois de grossesse, elle souhaite avorter. Dans un pays, la Roumanie de 1987, où l'avortement est considéré comme un crime, les deux jeunes filles vont passer par bien des épreuves.
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Mais qui m'a dit que 4 mois, 3 semaines et 2 jours était un film glauque ? Le plan du foetus (désolé, je spoile mais on s'en doute un peu) sur le carrelage de la salle de bain est peut être un peu dur à voir mais en même temps nous sommes au cinéma, c'est un faux bébé. Ce qui peut rendre mal à l'aise, ce sont les plans du dos d'Ottila : quand elle jette le foetus dans une poubelle d'un immeuble mal famé par exemple, c'est très angoissant. Les dos, on l'a déjà vu dans Elephant, palme d'or 2004 de Gus Van Sant provoque un malaise ; dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours, c'est renforcé par l'emploi du plan séquence, le spectateur se sent comme enfermé dans le cadre puisqu'il n'y a pas de coupes (logique, non ?). Non, 4 mois, 3 semaines et 2 jours n'est pas un film glauque mais un superbe film sur la difficulté d'avorter dans un pays où c'est illégal.
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Le plan final est saisissant : Ottila et Gabita se font face dans le restaurant, au loin, dans l'ombre, une fête de mariage, Otilla lui annonce qu'elle a tout réglé. Un ange passe. Elles se regardent pendant une minute et c'est la fin : ouverte, non ? Seul bémol peut être, le film se focalise un peu trop sur Ottila, l'amie de Gabita, son copain, sa futur belle-famille, etc... comme si c'était elle le personnage principal, celle qui allait se faire avorter.

Palme d'Or 2007
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