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~ Viva el cinema ~


La colline aux coquelicots

Publié par Oriane sur 11 Janvier 2012, 16:27pm

Catégories : #Critique

 http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/86/32/75/19846340.jpg

Après le controversé Les contes de Terremer, le fils du grand Hayao Miyazaki se lance dans sa deuxième réalisation. La colline aux coquelicots (dont le scénario a été écrit par le dit-père) dépeint les aventures de Umi, une jeune lycéenne dont le père a disparu en mer. Elle fait la rencontre de Shun, un garçon de son âge écrivant dans le journal du lycée. Les deux tombent amoureux mais un secret de famille va les obliger à choisir entre amour ou amitié. 

Le film est issu d'un "shojo" (manga pour jeunes filles), et qui dit shojo, dit mièrverie pour certains. Au contraire ce doux récit doté d'un réalisme poignant lorgne même du côté d'un grand nom des Studios : le célèbre Tahakata et son célèbre Tombeau des lucioles, mais en moins bien. On s'en doutait, n'est-ce pas ? Goro transcrit ici avec minutie le Japon d'Antan (vieux téléphones, marchés, bateaux, architecture...). 

Sa palette de couleurs illumine les yeux : un peu d'ocre par ci, du violet par là. Il brosse un tableau impressionniste d'une ville d'où on ressent les odeurs, la douceur et la moiteur d'une nuit. L'animation, quant à elle, est simple (visages fins, 2D allégée) comparé aux mondes tarabiscotés inventés par Hayao and co.

 Je suis ton père

L'ombre du père plane pourtant sur ce long-métrage. Car, dans La Colline aux coquelicots, il est question de filiation. D'un secret dévoilé. Shun et Umi ont le même père. Goro Miyazaki, par ces deux adolescents soucieux, semble aussi se poser cette question du père. Ce père, Hayao Miyazaki, mondialement connu, qui le tourmente. Un père qui quitte la salle à la première projection des Contes de Terremer. Alors, Goro, fils illégitime ? Parce que pas assez fanstamagorique pour les Studios ? Où sont les sorcières aux deux-têtes ? Et les animaux parlants ? Nulle part, car le fils a choisi la veine réaliste. Petit pied de nez au père, donc. 

Si au final le film souffre de quelques longueurs, il se savoure vraiment. La magie, certes, propre aux Studios, n'est pas là. Mais on aime suivre les personnages à la découverte de leurs sentiments naissants. C'est frais. Et la musique trotte longtemps dans la tête après la projection.

 

Mention Assez Bien pour le fils. Il se cherche, mais quand va t'il se trouver ?     

Commenter cet article
S
<br /> En fait sur ce coup-là, je défendrais plus le fils, qui arrive à insuffler une atmosphère, des émotions au scénario relativement simpliste de son père.<br />
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B
<br /> C'est surtout l'interview du réalisateur Hiromasa Yonebayashi avec en arrière plan Hayao Miyazaki et ensuite celui du maître qui parle du travail d'Hiromasa qui est sidérant. Alors on imagine ce<br /> que ça doit être entre le père et le fils... :)<br />
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B
<br /> J'ai beaucoup aimé mais il est vrai que l'ombre de papa un peu ringard plane. Il faut dire qu'il est très dur (voir les bonus dans Arriety) mais les couleurs et les personnages sont très<br /> attachants. Il faudrait que le fistion s'impose indépendamment.<br />
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P
<br /> <br /> Ah il faudrait que je vois les bonus du DVD d'Arietty pour voir comment il se comporte avec son fils. Parait que les relations sont houleuse entre eux. :/<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> interressant !<br />
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J
<br /> J'en ai entendu parler aujourd'hui à la télé. Les journalistes en disaient du bien. Reste plus qu'à le voir...! <br /> <br /> <br /> Bonne soirée !<br />
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P
<br /> <br /> Oui, c'est reposant. Un bon petit film.<br /> <br /> <br /> <br />

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