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~ Viva el cinema ~


Micmacs à tire-larigot

Publié par Oriane sur 4 Novembre 2009, 17:17pm

Catégories : #Critique

Warner Bros. France

Jean Pierre Jeunet sait se faire attendre. Ses films délivrés au compte-goutte (à raison d'un tous les 4 ans) sont des véritables petits joyaux du 7ème art qu'il faut s'empresser de découvrir. Mics-Macs à tire-larigot fait parti de ceux-ci. Certes, il ne s'agit pas du meilleur même du plus mauvais des Jeunet mais diable que ça fait du bien de se perdre dans la pellicule de ce mordu de cinéma. Ici Paris, encore une fois, est réinventé d'ailleurs on ne sait plus où se situer tant tout est confondu : du Amélie Poulain par ci, des années 2000 par là et paf retour aux années 50. Dans ce sérieux bric à brac frôlant le bordel, on suit les péripéties de Bazil, héros lunaire et solitaire cher à Jeunet, entre One de La cité des enfants perdus et Amélie Poulain. Avant de se retrouver entre la vie et la mort, Bazil menait une vie simple dans un vidéo-club où il aimait manger des vaches qui rit en doublant la voix française d'Humprey Bogart. Mais des marchands d'armes en ont décidé autrement, un soir Bazil se retrouve malencontreusement avec une balle dans la tête qui risque à tout moment de le tuer. Sauf que notre héros va trouver de la compagnie dans une bande de joyeux-lurons aux caractères bien trempés. Et avec eux, il va mener la vie dure à ces malfrats et leur faire payer le mal qui lui ont fait.

Dany Boon. Warner Bros France - Bruno Calvo Le scénario n'est pas très folichon (une bataille entre les  méchants et les gentils) : Jeunet qui est pourtant expert en la  matière de raconter des histoires se perd dans des détails de  personnages secondaires, certes très intéressants et drôles  souvent (voir la scène avec Urbain Cancellier, mordante !)  mais qui ne sert pas tellement le film. Ses caractères sont  pour la plupart réduits à la caricature : Dominique Pinon  est assez énervant avec tous ces tics, la môme Caoutchouc  nommée Julie Ferrier en fait parfois un peu trop et grand  dommage : on arrive pas du tout à s'attacher aux  personnages sauf aux malfrats qui volent la vedette à un  Dany Boon qui offre pourtant un très bon jeu. Du côté de la  forme, c'est pas guère mieux : la photographie ressemble à  du sous Un long dimanche de fiançailles et Amélie  Poulain, genre jaune pisseux et vert caca d'oie mais n'ayez  crainte on retrouve bien la patte Jeunet (dolly, courte  focale) sauf qu'il se cite un peu trop souvent à mon goût (la scène de la harpe de Delicatessen, les petits « trucs » à la Amélie Poulain, les explosifs et le goût de la guerre perçus dans Un long dimanche) en même temps on ne peut pas trop lui reprocher de faire du Jeunet. Sinon le film est plein d'humour, de tendresse, de naïveté parfois et malgré toutes mes critiques négatives : j'ai envie de le revoir. C'est grave docteur ?

Michel Crémadès, Dany Boon et Julie Ferrier. Warner Bros France - Bruno Calvo

 

 

 

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J
Excellent film ! Merci pour cet article cinématographique et bonne continuation :)
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F
J'ai trouvé cela vraiment pas terrible ! Il faut que Jeunet se renouvelle un peu !
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