L'hermine, c'est le costume que porte le président du juré d'assises, l'homme aux deux chiffres interprété ici par Fabrice Luchini toute en retenue. Je me suis longtemps demandée pourquoi Luchini avait obtenu cette coupe Volpi pour ce film précisement... Parce que franchement, Luchini dans Jean-Philippe ou Rohmer, c'est autre chose... Bref, les récompenses sont aléatoires et incompréhensibles comme on dit, tout est une question du jury. L'Hermine n'est donc pas un documentaire sur la justice ou ses coulisses, ce n'est pas non plus un film sentimental, peut-être se situe t-il dans un entre-deux. Pourtant l'univers est plutôt froid, sans couleurs, presque carcéral : seuls l'écharpe et l'hermine du président viennent égayer l'ensemble. Malgré tout, l'actrice ou plutôt l'amoureuse du président (je spoile un peu, désolée) apporte une touche solaire à l'ensemble. Mais L'Hermine ne transporte pas car nous avons trop souvent l'impression de se retrouver devant un épisode télé du samedi soir. De plus, il y a quelques grosses ficelles scénaristiques avec la justice vue comme un théâtre : l'arrivée au son de la cloche (?) du président, président qui s'appelle Mr. Racine, etc.
M'ouais.
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